Les Capétiens pour débutants
- Ivy Cousin
- il y a 10 heures
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Dernière mise à jour : il y a 10 minutes

Sommaire de l’article
Introduction
La dynastie capétienne est l’une des plus longues de l’histoire de France, débutant à la fin du Xe siècle pour durer plus de 300 ans. Elle marque un tournant fondamental dans la monarchie française, avec l’affirmation progressive d’un pouvoir héréditaire, sacré et centralisé. Mais qui étaient ces premiers rois ? Pourquoi parle-t-on d’un renouveau avec Hugues Capet ? Voici les repères essentiels pour comprendre cette lignée royale.

Dans cette enluminure richement encadrée, Louis IX est représenté assis sur un trône orné de têtes de lion. Il porte la couronne royale et tient les deux insignes traditionnels du pouvoir : la main de justice et le sceptre fleurdelisé. Drapé dans un manteau bleu semé de fleurs de lys, il est encadré par deux anges, témoins de la sacralité de sa fonction. L’iconographie insiste sur la continuité dynastique et l’onction divine, dans une représentation qui relève autant de la théologie politique que de la mémoire monarchique.
Une dynastie fondée en 987
Les origines de la dynastie capétienne et l’élection d’Hugues Capet
En 987, à la mort du dernier roi carolingien Louis V, les grands du royaume élisent Hugues Capet. Duc de France et comte de Paris, il devient roi des Francs et fonde ainsi la dynastie capétienne. Ce choix marque la fin de la dynastie carolingienne et le début d’un modèle où le pouvoir royal repose désormais sur la continuité dynastique et la pratique du sacre.
Des rois pour construire la France
La consolidation progressive du pouvoir royal capétien
Les premiers Capétiens n’ont qu’un pouvoir limité : leur autorité directe se limite souvent à quelques territoires autour de Paris et d’Orléans. Mais au fil des générations, la dynastie gagne en solidité. Philippe Ier, Louis VI le Gros, Louis VII, puis surtout Philippe Auguste (règne de 1180 à 1223), parviennent à agrandir et renforcer le domaine royal. Ce dernier remporte notamment une grande victoire à Bouvines en 1214 et affirme le prestige du roi face aux grands féodaux.
Un pouvoir renforcé siècle après siècle
Saint Louis, Philippe le Bel et l’institutionnalisation de la monarchie capétienne
Sous Saint Louis (Louis IX), le royaume connaît une période de justice royale active et de piété monarchique. Puis Philippe IV le Bel (règne de 1285 à 1314) pousse la centralisation encore plus loin : il administre le royaume par des lettres, convoque les premiers états généraux (1302), et affronte le pape pour défendre sa souveraineté. Le pouvoir royal devient peu à peu une institution permanente, dotée d’agents, d’archives et de principes juridiques propres.
Et après ?
La fin des Capétiens directs et la transition vers les Valois
En 1328, la lignée directe des Capétiens s’éteint avec la mort de Charles IV. La couronne passe alors à une branche cousine, les Valois, qui perpétuent l’héritage capétien tout en inaugurant une nouvelle période politique. Ce passage de relais marque aussi les débuts de la guerre de Cent Ans et d’un pouvoir monarchique de plus en plus contesté.

Ce schéma présente la lignée des rois capétiens de France, depuis Louis VIII jusqu’à Charles V, en passant par Saint Louis (Louis IX), Philippe IV le Bel, et ses fils Louis X, Philippe V et Charles IV, derniers représentants de la lignée directe. On y voit également les ramifications vers les Valois avec Philippe VI, fils de Charles de Valois, ainsi que les liens matrimoniaux avec l’Angleterre, à travers Isabelle de France et Édouard II Plantagenêt. L’image illustre visuellement la continuité dynastique, les transmissions de pouvoir et les causes de la guerre de Cent Ans.