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Saint Louis - L’Homme, avant le Saint

Photo du rédacteur: Ivy Cousin Ivy Cousin

Saint Louis - L’Homme, avant le Saint - Découvrez les multiples facettes de Saint Louis : avant d’être canonisé, il fut un homme, un roi réformateur, et une figure majeure de l’histoire chrétienne et royale de France.
Découvrez les multiples facettes de Saint Louis : avant d’être canonisé, il fut un homme, un roi réformateur, et une figure majeure de l’histoire chrétienne et royale de France.

 

Résumé


Un roi pieux et juste

Dès le début de son règne, Louis IX se distingue par une quête constante d’équité et de sainteté. Il réforme la justice royale pour la rendre plus accessible et instaure des enquêtes afin de restituer les biens injustement acquis. Ces actions traduisent sa volonté de gouverner selon des principes moraux et religieux. Sa piété, profondément ancrée dans sa vie quotidienne, se manifeste par sa dévotion aux sacrements, ses nombreux actes de charité et son attachement aux reliques sacrées, notamment la Sainte Couronne d’Épines qu’il fait abriter à la Sainte-Chapelle.


Un engagement spirituel dans les croisades

Louis IX fait le vœu de partir en croisade à 19 ans, après avoir survécu à une maladie grave. Ce vœu marque un tournant dans sa vie et son règne. En 1248, il mène la septième croisade en Égypte, où il est capturé à Damiette avant d’être libéré contre une rançon. Malgré cet échec apparent, son comportement exemplaire pendant la captivité renforce son image de roi pieux et résilient. En 1270, il dirige une dernière croisade, cette fois en Tunisie, où il trouve la mort, succombant à une épidémie. Ces croisades, bien que coûteuses, symbolisent pour lui le devoir suprême du roi chrétien.


Un homme, une famille

Marié à Marguerite de Provence en 1234, Louis IX entretient une relation fondée sur le respect et la complicité. Ensemble, ils ont onze enfants, qu’il éduque dans l’esprit des valeurs chrétiennes et royales. Il veille personnellement à leur formation morale et spirituelle, leur inculquant l’importance de la charité et de la justice. Sa vie familiale, marquée par sa simplicité et sa bienveillance, reflète l’humilité qu’il cherche à incarner en tant que souverain.


Un héritage durable

Louis IX est canonisé en 1297 par le pape Boniface VIII, une reconnaissance de ses vertus chrétiennes et de sa gouvernance éclairée. Son règne marque un tournant pour la monarchie capétienne, consolidant son autorité tout en renforçant ses liens avec l’Église. Il laisse à la France une image de sainteté et d’équité, mais aussi une tradition de centralisation et de réformes administratives.


Une figure d’exception

À travers ses réformes, sa piété et ses actes de charité, Louis IX incarne l’idéal du roi chrétien. Cependant, il est aussi un homme de son temps, façonné par les défis politiques et religieux du XIIIe siècle. Son règne demeure une source d’inspiration, non seulement pour son rôle de souverain, mais aussi pour son engagement spirituel et moral, qui transcende les frontières de son époque.



 

L'article


Introduction

Louis IX, roi de France, est une figure emblématique du Moyen Âge, canonisé en 1297 sous le nom de Saint Louis. Souverain pieux et réformateur, il incarne dans l’imaginaire collectif l’idéal du roi chrétien. Mais avant d’être un modèle de sainteté et un législateur, il fut d’abord un homme, marqué par son époque, ses responsabilités et ses choix personnels. Cette série d’articles propose de découvrir les multiples facettes de Louis IX : l’homme derrière la couronne, le roi à la tête du royaume, et le saint inscrit dans la postérité.


Pour mieux comprendre la vie de Louis IX, il faut d’abord se replacer dans le contexte du XIIIe siècle, une période charnière où la France connaît une centralisation croissante et une montée en puissance de la royauté. Né le 25 avril 1214 à Poissy, il est le fils de Louis VIII et de Blanche de Castille. Son enfance est marquée par la régence de sa mère, une femme déterminée qui joue un rôle crucial dans son éducation et sa montée sur le trône. Comment cet enfant, préparé dès son plus jeune âge à régner, a-t-il été façonné par les défis politiques et religieux de son époque ?


Louis IX devient roi à seulement 12 ans, à la mort de son père en 1226. Sa jeunesse est marquée par une double pression : l’héritage des Capétiens, qui œuvrent à renforcer le pouvoir royal, et les turbulences des barons, encore prompts à contester l’autorité centrale. Blanche de Castille, figure maternelle imposante, s’impose comme régente et assure la stabilité du royaume durant les premières années du règne. Selon le chroniqueur Jean de Joinville, qui fut son proche conseiller et biographe, « le roi aimait grandement sa mère et la tenait en très haute estime. Elle fut celle qui lui apprit à être dévot et à vivre comme un bon chrétien » (Histoire de Saint Louis, Joinville).


Un fait marquant de son enfance est la maladie grave qu’il contracte en 1233, alors qu’il est à peine âgé de 19 ans. À cette occasion, Louis IX aurait fait le vœu de partir en croisade s’il recouvrait la santé, un vœu qui influencera durablement sa vie et son règne. La piété qui guide cet engagement n’est pas un simple élan personnel : elle s’inscrit dans une époque où la croisade est perçue comme le devoir suprême du roi chrétien.


Au-delà de sa piété, le jeune roi Louis IX est aussi un homme de son temps, passionné par les idéaux chevaleresques. Il s’entoure de chevaliers et participe à des tournois, tout en cultivant une grande rigueur morale. Joinville rapporte une anecdote révélatrice de son caractère : « Il disait souvent que jamais il ne voudrait accomplir un acte qui serait déshonorant, même si cela devait sauver sa vie. » Cette quête d’une vie exemplaire, dès sa jeunesse, pose une question fascinante : dans quelle mesure sa piété et son sens de l’honneur ont-ils façonné son rôle de souverain ?


Louis IX est également le produit d’un monde où l’Église exerce une influence omniprésente. Son éducation intellectuelle et spirituelle est centrée sur la théologie et les valeurs chrétiennes, sous l’égide de Blanche de Castille. Cette dernière, fervente catholique, veille à inculquer à son fils un profond respect des institutions religieuses et des devoirs royaux. C’est dans ce contexte qu’il forge des convictions qui guideront son règne, mais aussi sa vie personnelle.


L’homme Louis IX ne peut être dissocié de l’héritage de sa famille, des événements qui ont marqué son enfance et des choix qu’il a faits pour concilier foi personnelle et responsabilités politiques. L’image du jeune roi, fidèle à sa mère et attaché à son devoir, laisse entrevoir les tensions et les défis qu’il affrontera. Comment un jeune souverain, à la fois homme de son temps et figure exceptionnelle, a-t-il réussi à incarner une telle dualité ?


Dans le prochain volet, nous explorerons Louis IX sous l’angle de son règne : un roi bâtisseur, réformateur et chef de croisade. Une plongée dans les responsabilités de la couronne et les actes qui ont marqué son époque.

01 - Naissance et origines familiales

02 - Vie personnelle

03 - Vie religieuse privée

Conclusion


 

Iconographie par chapitre


Introduction : Saint Louis, l’Homme

Saint Louis rendant la justice sous un chêne à Vincennes Peintre : Georges Rouget (1820). Ce tableau représente une scène emblématique de la vie de Louis IX (Saint Louis), roi de France. Debout sous un grand chêne, il symbolise la justice royale et l’équité. En habit royal, portant une couronne et un sceptre, Louis IX est entouré de figures diverses : conseillers, religieux, et suppliants, incarnant l’unité et la diversité des sujets du royaume. À ses côtés, Marguerite de Provence, son épouse, est assise, marquant son rôle discret mais présent dans son règne. Cette scène se déroule à Vincennes, un lieu symbolique où le roi rendait justice en plein air, illustrant son souci d’accessibilité et d’équité. La composition met en valeur la solennité et la piété du souverain, qui incarne l’idéal du roi chrétien.
Saint Louis rendant la justice sous un chêne à Vincennes

Saint Louis rendant la justice sous un chêne à Vincennes

Peintre : Georges Rouget

Ce tableau représente une scène emblématique de la vie de Louis IX (Saint Louis), roi de France. Debout sous un grand chêne, il symbolise la justice royale et l’équité. En habit royal, portant une couronne et un sceptre, Louis IX est entouré de figures diverses : conseillers, religieux, et suppliants, incarnant l’unité et la diversité des sujets du royaume. À ses côtés, Marguerite de Provence, son épouse, est assise, marquant son rôle discret mais présent dans son règne.

Cette scène se déroule à Vincennes, un lieu symbolique où le roi rendait justice en plein air, illustrant son souci d’accessibilité et d’équité. La composition met en valeur la solennité et la piété du souverain, qui incarne l’idéal du roi chrétien.


  1. Le chêne : Symbole de solidité et de sagesse, le chêne sous lequel le roi est représenté évoque la tradition médiévale d’une justice accessible à tous, rendue en extérieur, au plus proche des sujets.

  2. La posture de Saint Louis : Debout, droit et bienveillant, il symbolise l’autorité royale mêlée à la modestie chrétienne.

  3. Le sceptre : Représente la souveraineté et le pouvoir, tempérés par une application juste et équitable des lois.

  4. Marguerite de Provence : Assise à droite de Louis IX, elle incarne le soutien conjugal et l’équilibre de l’union entre autorité masculine et féminine dans le royaume.

  5. Le suppliant agenouillé : Illustre la proximité du roi avec ses sujets, et son rôle de protecteur des faibles et des opprimés.

  6. Les conseillers et religieux : Reflètent le rôle central de l’Église et des juristes dans les réformes administratives et judiciaires du règne de Louis IX.



Couronnement de Saint Louis - Manuscrit des Grandes Chroniques de France (XIVe siècle). Cette miniature, issue des Grandes Chroniques de France, illustre avec éclat le sacre de Louis IX, futur Saint Louis, et souligne le caractère sacré de la royauté capétienne. Entouré d'évêques en vêtements liturgiques, le jeune roi, agenouillé et revêtu du manteau bleu fleurdelisé, reçoit la bénédiction divine symbolisée par la cérémonie. À ses côtés, Marguerite de Provence, en prière, partage ce moment solennel. Les fleurs de lys dorées sur fond bleu, omniprésentes, rappellent la légitimité divine du pouvoir royal et le lien étroit entre la couronne et l'Église. La composition exalte l'union de la piété et de la souveraineté, éléments centraux du règne de Saint Louis.
Couronnement de Saint Louis - Manuscrit des Grandes Chroniques de France (XIVe siècle).

Couronnement de Saint Louis - Manuscrit des Grandes Chroniques de France (XIVe siècle).

Cette miniature, issue des Grandes Chroniques de France, illustre avec éclat le sacre de Louis IX, futur Saint Louis, et souligne le caractère sacré de la royauté capétienne. Entouré d'évêques en vêtements liturgiques, le jeune roi, agenouillé et revêtu du manteau bleu fleurdelisé, reçoit la bénédiction divine symbolisée par la cérémonie. À ses côtés, Marguerite de Provence, en prière, partage ce moment solennel.

Les fleurs de lys dorées sur fond bleu, omniprésentes, rappellent la légitimité divine du pouvoir royal et le lien étroit entre la couronne et l'Église. La composition exalte l'union de la piété et de la souveraineté, éléments centraux du règne de Saint Louis.


  1. Le manteau fleurdelisé de Louis IX : Symbole des Capétiens, il affirme l'origine divine de la royauté française, considérée comme investie par Dieu.

  2. Les évêques et leur rôle central : La présence des prélats montre que le sacre est avant tout une cérémonie religieuse, conférant au roi une mission sacrée de protecteur de la foi.

  3. Marguerite de Provence : Agenouillée à côté de Louis IX, elle incarne l’importance de la reine comme soutien spirituel et politique.

  4. Les étendards aux fleurs de lys : Démonstration de la puissance et de l’unité du royaume, ces étendards rappellent le rôle du roi comme gardien des valeurs chrétiennes et de l’ordre royal.

  5. Le fond bleu orné de fleurs de lys : Utilisé comme motif principal, ce fond représente la pureté et la gloire céleste, attribuant un caractère quasi-divin à la scène.


Chapitre 1 : Naissance et Origines Familiales

Enluminure représentant Louis IX enfant, accompagné de sa mère Blanche de Castille. Issue des Grandes Chroniques de France, cette miniature du XIVe siècle illustre une scène symbolique de l'éducation chrétienne et royale prodiguée à Louis sous la régence de Blanche. L'œuvre met en avant le rôle central de Blanche de Castille dans la formation morale et politique de son fils, futur Saint Louis.
Enluminure représentant Louis IX enfant, accompagné de sa mère Blanche de Castille. Issue des Grandes Chroniques de France

Enluminure représentant Louis IX enfant, accompagné de sa mère Blanche de Castille. Issue des Grandes Chroniques de France, cette miniature du XIVe siècle illustre une scène symbolique de l'éducation chrétienne et royale prodiguée à Louis sous la régence de Blanche. L'œuvre met en avant le rôle central de Blanche de Castille dans la formation morale et politique de son fils, futur Saint Louis.


  1. Blanche de Castille (à gauche) : Représentée en position d’autorité, tenant un livre, symbole de la transmission du savoir et de la foi. Son vêtement royal et sa couronne reflètent sa dignité en tant que reine-mère et régente.

  2. Louis IX (au centre) : Dépeint en posture d’écoute attentive, il est vêtu de bleu, couleur associée à la royauté française et à la Vierge Marie, soulignant son futur rôle de roi pieux.

  3. Personnage masculin (à droite) : Probablement un clerc ou un conseiller religieux, symbolisant l’influence de l’Église sur l’éducation de Louis. Le livre ouvert qu’il montre à Louis pourrait représenter les Écritures ou des leçons royales.

  4. Décor gothique : Les motifs géométriques en arrière-plan et les bordures ornées de rinceaux et d'entrelacs reflètent le style des manuscrits enluminés du XIVe siècle.

  5. Justification contextuelle : Cette scène illustre le rôle central de Blanche de Castille dans la formation spirituelle et morale de son fils, une étape essentielle de sa jeunesse avant de devenir roi.



Statues de Blanche de Castille et de Louis IX - Charles Gavard (XIXe siècle). Ces gravures représentent Blanche de Castille, mère de Louis IX, et son fils, le futur Saint Louis, dans une posture qui reflète leur rôle symbolique et politique dans la lignée capétienne. Blanche, vêtue d’une robe majestueuse et couronnée, tient un sceptre, symbolisant son rôle central dans la régence et la consolidation du pouvoir royal après la mort de Louis VIII. À ses côtés, Louis IX est représenté portant un manteau fleurdelisé et une couronne, tenant un livre et une charte, qui soulignent son rôle de souverain pieux et réformateur. Ces représentations idéalisées illustrent la transmission de la légitimité royale et des valeurs chrétiennes, incarnées par une mère dévouée et un roi canonisé.
Statues de Blanche de Castille et de Louis IX - Charles Gavard (XIXe siècle).

Statues de Blanche de Castille et de Louis IX - Charles Gavard (XIXe siècle).

Ces gravures représentent Blanche de Castille, mère de Louis IX, et son fils, le futur Saint Louis, dans une posture qui reflète leur rôle symbolique et politique dans la lignée capétienne. Blanche, vêtue d’une robe majestueuse et couronnée, tient un sceptre, symbolisant son rôle central dans la régence et la consolidation du pouvoir royal après la mort de Louis VIII. À ses côtés, Louis IX est représenté portant un manteau fleurdelisé et une couronne, tenant un livre et une charte, qui soulignent son rôle de souverain pieux et réformateur.

Ces représentations idéalisées illustrent la transmission de la légitimité royale et des valeurs chrétiennes, incarnées par une mère dévouée et un roi canonisé.


  1. Blanche de Castille :

    • Sceptre : Symbole de son rôle en tant que régente puissante et gardienne de la stabilité du royaume.

    • Couronne : Représente sa noblesse et sa légitimité dynastique en tant qu’épouse de Louis VIII et mère de Louis IX.

    • Posture : Droite et digne, elle incarne la détermination et la sagesse nécessaires pour gouverner en période de troubles.

  2. Louis IX :

    • Livre : Évoque son éducation chrétienne et son rôle dans la réforme des institutions judiciaires et administratives.

    • Charte : Représente la codification des lois sous son règne et son engagement pour une justice équitable.

    • Manteau fleurdelisé : Symbole de la royauté capétienne et de l’origine divine de son pouvoir.

  3. Relation mère-fils :

    • La juxtaposition des deux figures souligne l’importance de Blanche de Castille dans la formation morale et politique de Louis IX. Elle est présentée comme la garante de l’héritage capétien et l’inspiratrice de son règne.



Blanche de Castille enseignant à son fils Louis IX - Bible moralisée, vers 1226-1234. Cette enluminure, issue d’une Bible moralisée, représente Blanche de Castille, mère de Louis IX, instruisant son jeune fils dans un cadre sacré et symbolique. Couronnée et vêtue d’un manteau royal, Blanche est assise sur un trône, levant la main dans un geste d’enseignement ou de bénédiction. En face d’elle, Louis IX, également couronné, tient les insignes royaux : le sceptre et le globe, symboles de son pouvoir divin et temporel. Le fond doré et les motifs architecturaux stylisés accentuent la dimension spirituelle de la scène, plaçant la transmission du savoir et des valeurs chrétiennes au centre de l’éducation royale. Cette image illustre le rôle déterminant de Blanche de Castille dans la formation morale et religieuse de son fils, futur roi et saint.
Blanche de Castille enseignant à son fils Louis IX - Bible moralisée, vers 1226-1234.

Blanche de Castille enseignant à son fils Louis IX - Bible moralisée, vers 1226-1234.

Cette enluminure, issue d’une Bible moralisée, représente Blanche de Castille, mère de Louis IX, instruisant son jeune fils dans un cadre sacré et symbolique. Couronnée et vêtue d’un manteau royal, Blanche est assise sur un trône, levant la main dans un geste d’enseignement ou de bénédiction. En face d’elle, Louis IX, également couronné, tient les insignes royaux : le sceptre et le globe, symboles de son pouvoir divin et temporel.

Le fond doré et les motifs architecturaux stylisés accentuent la dimension spirituelle de la scène, plaçant la transmission du savoir et des valeurs chrétiennes au centre de l’éducation royale. Cette image illustre le rôle déterminant de Blanche de Castille dans la formation morale et religieuse de son fils, futur roi et saint.


  1. Blanche de Castille :

    • Geste d’enseignement : Sa main levée symbolise la transmission des valeurs et de la foi chrétienne à son fils, insistant sur son rôle d’éducatrice spirituelle et politique.

    • Couronne : Représente sa légitimité en tant que régente et protectrice de la lignée capétienne.

  2. Louis IX :

    • Sceptre et globe : Insignes du pouvoir royal, associés à la souveraineté terrestre et céleste. Ces attributs rappellent l’autorité divine du roi.

    • Posture attentive : Illustrant l’humilité et la piété du futur Saint Louis, marquant son rôle d’élève fidèle et respectueux de sa mère.

  3. Fond doré :

    • Évoque la lumière divine, accentuant la dimension sacrée de l’éducation dispensée par Blanche de Castille, dans un cadre empreint de foi.

  4. Motifs architecturaux :

    • Symbolisent la solidité et l’éternité des institutions royales et ecclésiastiques. Ils renforcent l'idée que l'éducation de Louis IX s’inscrit dans une mission divine et politique.



Saint Louis et les religieux - Manuscrit enluminé médiéval. Cette scène dépeint une interaction symbolique entre Louis IX, roi de France, et des figures ecclésiastiques, soulignant l’importance de la formation religieuse et de l’influence des institutions spirituelles dans la vie du souverain. Louis IX, agenouillé et vêtu d’un manteau fleurdelisé, est présenté dans une attitude d’humilité et de dévotion. En face de lui, un pape, identifiable par la tiare papale, et des moines illustrent le rôle central de l’Église dans la transmission des valeurs chrétiennes et dans la guidance spirituelle du roi. Le fond doré et les motifs ornementaux mettent en lumière la dimension sacrée de cette relation, tandis que les gestes et les postures renforcent l’image d’un roi chrétien exemplaire, guidé par la foi.
Saint Louis et les religieux - Manuscrit enluminé médiéval.

Saint Louis et les religieux - Manuscrit enluminé médiéval.

Cette scène dépeint une interaction symbolique entre Louis IX, roi de France, et des figures ecclésiastiques, soulignant l’importance de la formation religieuse et de l’influence des institutions spirituelles dans la vie du souverain. Louis IX, agenouillé et vêtu d’un manteau fleurdelisé, est présenté dans une attitude d’humilité et de dévotion. En face de lui, un pape, identifiable par la tiare papale, et des moines illustrent le rôle central de l’Église dans la transmission des valeurs chrétiennes et dans la guidance spirituelle du roi.

Le fond doré et les motifs ornementaux mettent en lumière la dimension sacrée de cette relation, tandis que les gestes et les postures renforcent l’image d’un roi chrétien exemplaire, guidé par la foi.


  1. Saint Louis :

    • Manteau fleurdelisé : Représente la royauté capétienne et le lien sacré entre le roi et Dieu.

    • Posture agenouillée : Symbole d’humilité et de dévotion, reflétant son engagement envers la foi chrétienne.

  2. Le pape :

    • Tiare papale : Identifie l’autorité spirituelle suprême, suggérant la guidance de l’Église dans la formation morale et religieuse de Louis IX.

    • Geste de la main : Évoque la transmission de la sagesse religieuse et de la bénédiction.

  3. Les religieux :

    • Moines et clercs : Illustrent le rôle des ecclésiastiques dans l’éducation du roi, en tant que précepteurs et conseillers spirituels.

    • Vêtements sobres : Insistent sur l’importance de la piété et de la simplicité chrétienne.

  4. Fond ornemental doré :

    • Accentue la dimension divine de la scène, plaçant la relation entre Louis IX et l’Église dans un contexte sacré et intemporel.


Cette illustration souligne l’interconnexion profonde entre l’éducation chrétienne de Saint Louis et l’influence des figures ecclésiastiques, qui façonnèrent ses valeurs morales et spirituelles. Elle reflète également son rôle de roi chrétien, guidé par les principes de justice et de piété enseignés par l’Église.



Saint Louis lavant les pieds des pauvres - Grandes Chroniques de France (XIVe siècle). Cette enluminure illustre un acte emblématique de charité et d’humilité accompli par Louis IX, futur Saint Louis. Agenouillé et vêtu de son manteau fleurdelisé, le roi lave les pieds d’un pauvre, suivant l’exemple du Christ lors de la Cène. Autour de lui, plusieurs figures de miséreux, assis et appuyés sur des bâtons, symbolisent les plus démunis de la société médiévale. Le geste de Saint Louis, exécuté avec dévotion, témoigne de son engagement chrétien et de sa volonté de servir les faibles et les opprimés. Le fond richement orné rehausse le caractère sacré de la scène, tout en soulignant le contraste entre la simplicité de l’acte et la grandeur royale.
Saint Louis lavant les pieds des pauvres - Grandes Chroniques de France (XIVe siècle)

Saint Louis lavant les pieds des pauvres - Grandes Chroniques de France (XIVe siècle).

Cette enluminure illustre un acte emblématique de charité et d’humilité accompli par Louis IX, futur Saint Louis. Agenouillé et vêtu de son manteau fleurdelisé, le roi lave les pieds d’un pauvre, suivant l’exemple du Christ lors de la Cène. Autour de lui, plusieurs figures de miséreux, assis et appuyés sur des bâtons, symbolisent les plus démunis de la société médiévale.

Le geste de Saint Louis, exécuté avec dévotion, témoigne de son engagement chrétien et de sa volonté de servir les faibles et les opprimés. Le fond richement orné rehausse le caractère sacré de la scène, tout en soulignant le contraste entre la simplicité de l’acte et la grandeur royale.


  1. Saint Louis :

    • Posture agenouillée : Reflète son humilité et son profond respect pour les enseignements du Christ.

    • Manteau fleurdelisé : Symbole de sa royauté, mis en contraste avec la simplicité et la modestie de son geste.

    • Bassin : Évoque le rituel du lavement des pieds, acte de purification spirituelle et de charité.

  2. Les pauvres :

    • Postures variées : Illustrent la diversité des nécessiteux secourus par le roi, des infirmes aux mendiants.

    • Vêtements simples : Contrastent avec la richesse de l’apparence royale, soulignant l’engagement de Louis IX envers les plus démunis.

  3. Fond ornemental :

    • Motif de carreaux rouges et bleus, entouré de dorures, symbolisant la lumière divine et la sanctification de l’acte.

  4. Réalité historique :

    • Cet acte de charité était une pratique régulière de Louis IX, notamment lors des Jeudis saints, en écho aux valeurs chrétiennes de service et de dévotion.


Cette enluminure des Grandes Chroniques de France illustre la convergence entre la foi personnelle de Saint Louis et son rôle de roi chrétien. Par ses gestes d'humilité, il incarne l’idéal du souverain pieux, au service non seulement de Dieu mais aussi de son peuple.



Louis IX distribuant l’aumône - Tableau de l’époque baroque (XVIIe siècle). Ce tableau met en scène Louis IX, roi de France, réalisant un acte d’aumône envers des pauvres et des infirmes. Revêtu de son manteau fleurdelisé et portant la couronne royale, il tend une pièce à un homme agenouillé, entouré de figures démunies aux gestes implorants. Le sceptre qu’il tient dans sa main gauche symbolise son autorité royale, exercée avec une bienveillance inspirée des valeurs chrétiennes. La composition théâtrale, caractéristique de l’art baroque, et l’utilisation de la lumière mettent en valeur la figure du roi, incarnant l’humilité et la charité. Cette œuvre illustre l’engagement de Louis IX envers les plus faibles, soulignant l’union entre son pouvoir royal et sa mission spirituelle.
Louis IX distribuant l’aumône - Tableau de l’époque baroque (XVIIe siècle).

Louis IX distribuant l’aumône - Tableau de l’époque baroque (XVIIe siècle).

Ce tableau met en scène Louis IX, roi de France, réalisant un acte d’aumône envers des pauvres et des infirmes. Revêtu de son manteau fleurdelisé et portant la couronne royale, il tend une pièce à un homme agenouillé, entouré de figures démunies aux gestes implorants. Le sceptre qu’il tient dans sa main gauche symbolise son autorité royale, exercée avec une bienveillance inspirée des valeurs chrétiennes.

La composition théâtrale, caractéristique de l’art baroque, et l’utilisation de la lumière mettent en valeur la figure du roi, incarnant l’humilité et la charité. Cette œuvre illustre l’engagement de Louis IX envers les plus faibles, soulignant l’union entre son pouvoir royal et sa mission spirituelle.


  1. Louis IX :

    • Manteau fleurdelisé : Symbole de sa légitimité en tant que roi des Capétiens, soulignant le lien entre la royauté et le divin.

    • Sceptre : Représente son autorité souveraine, mise au service de son devoir chrétien.

    • Geste d’aumône : Acte d’humilité qui témoigne de sa volonté de gouverner avec justice et compassion.

  2. Les pauvres :

    • Figures diverses : Des vieillards, des infirmes et des indigents, représentant les différentes catégories de démunis dans le royaume.

    • Expressions et gestes implorants : Mettent en lumière leur dépendance à la charité royale.

  3. Éclairage dramatique :

    • Met en exergue la figure de Louis IX, conférant une aura sacrée à son action.

  4. Style baroque :

    • Accent sur les émotions et la gestuelle pour renforcer la dimension morale et spirituelle de l’œuvre.


Ce tableau baroque met en avant la figure d’un roi chrétien exemplaire, guidé par les principes de justice et de charité. Il rappelle l’importance de l’aumône dans la vie quotidienne de Saint Louis, considérée comme une manifestation de son devoir moral envers son peuple et son engagement religieux.


Chapitre 2 : Vie Personnelle

Mariage de Louis IX et Marguerite de Provence - Enluminure tirée des Chroniques du Moyen Âge. Cette enluminure représente l’union solennelle de Louis IX, roi de France, et Marguerite de Provence, célébrée le 27 mai 1234 à la cathédrale de Sens. Louis IX, vêtu d’un manteau fleurdelisé et couronné, est accompagné de Marguerite, parée d’une robe richement ornée et d’une coiffe royale. La scène, entourée de dignitaires ecclésiastiques et de membres de la cour, met en lumière la dimension à la fois politique et spirituelle de ce mariage. Cette union, orchestrée par Blanche de Castille, avait pour objectif de renforcer les alliances entre la France et la Provence, tout en inscrivant leur lien dans une vision chrétienne du pouvoir royal. Les gestes d’approbation et de bénédiction des figures religieuses témoignent de l’importance du sacrement dans cette alliance.
Mariage de Louis IX et Marguerite de Provence - Enluminure tirée des Chroniques du Moyen Âge.

Mariage de Louis IX et Marguerite de Provence - Enluminure tirée des Chroniques du Moyen Âge.

Cette enluminure représente l’union solennelle de Louis IX, roi de France, et Marguerite de Provence, célébrée le 27 mai 1234 à la cathédrale de Sens. Louis IX, vêtu d’un manteau fleurdelisé et couronné, est accompagné de Marguerite, parée d’une robe richement ornée et d’une coiffe royale. La scène, entourée de dignitaires ecclésiastiques et de membres de la cour, met en lumière la dimension à la fois politique et spirituelle de ce mariage.

Cette union, orchestrée par Blanche de Castille, avait pour objectif de renforcer les alliances entre la France et la Provence, tout en inscrivant leur lien dans une vision chrétienne du pouvoir royal. Les gestes d’approbation et de bénédiction des figures religieuses témoignent de l’importance du sacrement dans cette alliance.


  1. Louis IX :

    • Manteau fleurdelisé : Symbole de la monarchie capétienne, rappelant l’autorité divine du roi.

    • Geste de main droite : Semble signifier l’engagement solennel pris devant Dieu et les témoins présents.

  2. Marguerite de Provence :

    • Robe somptueuse et coiffe ornée : Soulignent sa noblesse et son rôle d’épouse royale, prête à jouer un rôle diplomatique et familial important.

    • Posture droite : Incarne la grâce et la dignité attendues d’une reine de France.

  3. Présence ecclésiastique :

    • Clercs en habits liturgiques : Renforcent la dimension sacramentelle et spirituelle du mariage.

    • Figure centrale de l’évêque ou archevêque : Bénit l’union, représentant le rôle de l’Église dans la légitimation des alliances royales.

  4. Entourage :

    • Membres de la cour : Illustrent l’importance politique de cette union, unissant deux grandes maisons européennes.

    • Expressions attentives : Mettent en scène l’impact symbolique et stratégique de cette cérémonie pour le royaume.

  5. Fond doré :

    • Renforce la sacralité de l’événement, soulignant son caractère exceptionnel et divinement inspiré.


Cette enluminure magnifie le mariage de Louis IX et Marguerite de Provence, illustrant à la fois les enjeux politiques de l’époque et la sacralité du lien matrimonial dans le cadre de la royauté chrétienne. Elle rappelle le rôle clé de Marguerite en tant qu’épouse et conseillère au sein de la cour capétienne.



Les enfants de Saint Louis - Enluminure tirée des Grandes Chroniques de France (XIVe siècle). Cette enluminure représente les six enfants de Louis IX et de Marguerite de Provence, alignés de manière solennelle, chacun portant des vêtements richement ornés et adoptant une posture pieuse, les mains jointes en prière. Cet agencement met en avant leur éducation chrétienne, directement influencée par les valeurs inculquées par leur père. Louis IX, en tant que père, voyait en ses enfants non seulement des héritiers du trône, mais également des âmes à former dans la foi chrétienne et la moralité. Cette illustration témoigne de l’importance de la famille royale dans la continuité dynastique et dans le rôle spirituel et politique de la monarchie française au XIIIe siècle.
Les enfants de Saint Louis - Enluminure tirée des Grandes Chroniques de France (XIVe siècle).

Les enfants de Saint Louis - Enluminure tirée des Grandes Chroniques de France (XIVe siècle).

Cette enluminure représente les six enfants de Louis IX et de Marguerite de Provence, alignés de manière solennelle, chacun portant des vêtements richement ornés et adoptant une posture pieuse, les mains jointes en prière. Cet agencement met en avant leur éducation chrétienne, directement influencée par les valeurs inculquées par leur père. Louis IX, en tant que père, voyait en ses enfants non seulement des héritiers du trône, mais également des âmes à former dans la foi chrétienne et la moralité.

Cette illustration témoigne de l’importance de la famille royale dans la continuité dynastique et dans le rôle spirituel et politique de la monarchie française au XIIIe siècle.


  1. Disposition des enfants :

    • Alignement : Souligne l’ordre dynastique et la cohésion familiale.

    • Postures de prière : Reflètent leur éducation religieuse stricte, transmise par Louis IX et Marguerite de Provence.

  2. Vêtements :

    • Riches ornements : Les robes bleu royal et les motifs dorés rappellent leur rang en tant que descendants directs de la monarchie capétienne.

    • Uniformité des tenues : Illustre une identité familiale unifiée dans la foi et le devoir.

  3. Fond orné :

    • Motifs d’hermine sur fond rouge et blanc : Symbole héraldique, représentant la noblesse et la pureté associées à la lignée royale.

  4. Inscription des noms :

    • Chaque enfant est identifié par son prénom, renforçant leur individualité dans un cadre collectif.

  5. Message spirituel :

    • Le regroupement sous une même bannière reflète l’engagement de la famille royale envers Dieu, avec Louis IX comme modèle de foi et d’intégrité.


Cette enluminure met en lumière le rôle central de Louis IX en tant que père et éducateur, dédié à transmettre ses idéaux de piété et de justice à ses enfants. Elle illustre également la pérennité de la lignée capétienne à travers une éducation morale et religieuse rigoureuse.



Philippe III le Hardi transportant les reliques de son père Louis IX à la basilique de Saint-Denis (1271) - Gravure par Ambroise Tardieu. Cette gravure illustre un moment solennel et émouvant de l’histoire royale française : Philippe III, fils de Louis IX, accompagne les reliques de son père jusqu’à leur lieu de repos final, la basilique de Saint-Denis, nécropole des rois de France. Entouré de religieux et d’une procession de dignitaires, Philippe III porte un manteau royal, symbole de la continuité dynastique et de la piété familiale. Cet acte marque le respect et l’admiration de Philippe pour son père, canonisé peu après sa mort, tout en mettant en avant la transmission des valeurs de justice, de foi et de service au royaume.
Philippe III le Hardi transportant les reliques de son père Louis IX à la basilique de Saint-Denis (1271) - Gravure par Ambroise Tardieu.

Philippe III le Hardi transportant les reliques de son père Louis IX à la basilique de Saint-Denis (1271) - Gravure par Ambroise Tardieu.

Cette gravure illustre un moment solennel et émouvant de l’histoire royale française : Philippe III, fils de Louis IX, accompagne les reliques de son père jusqu’à leur lieu de repos final, la basilique de Saint-Denis, nécropole des rois de France. Entouré de religieux et d’une procession de dignitaires, Philippe III porte un manteau royal, symbole de la continuité dynastique et de la piété familiale.

Cet acte marque le respect et l’admiration de Philippe pour son père, canonisé peu après sa mort, tout en mettant en avant la transmission des valeurs de justice, de foi et de service au royaume.


  1. La procession funéraire :

    • Présence des religieux : Symbolise l’importance spirituelle et religieuse de Louis IX en tant que roi saint et modèle chrétien.

    • Torches : Évoquent la lumière divine et l’éclairage spirituel associé à la sainteté du roi.

  2. Philippe III le Hardi :

    • Posture respectueuse : Montre le fils en deuil, humble mais conscient de son devoir en tant que successeur.

    • Manteau royal : Rappelle la continuité de la dynastie capétienne.

  3. Le cercueil :

    • Ornementé de fleurs de lys : Emblème des rois de France, soulignant l’identité royale et sacrée de Louis IX.

  4. Contexte historique :

    • L’événement se déroule en 1271, après la mort de Louis IX lors de la huitième croisade (1270). La translation de ses reliques à Saint-Denis reflète l’importance de ce lieu comme symbole de la monarchie française.

  5. Message :

    • Cette gravure met en lumière l’héritage spirituel et politique laissé par Louis IX à son fils Philippe III. Elle souligne également l’attachement filial et la vénération royale pour la figure de Saint Louis.


Cette scène illustre le respect des valeurs royales et chrétiennes, tout en renforçant le rôle de la dynastie capétienne comme garante de l’ordre spirituel et politique en France.



Saint Louis en prière devant la croix – Huile sur toile, XIXe siècle. Ce tableau illustre la dévotion personnelle du roi Louis IX, représenté en prière devant un crucifix. Vêtu de son manteau royal orné de fleurs de lys et d'hermine, symbole de pureté et de souveraineté, il incarne le roi chrétien par excellence. La couronne déposée à ses pieds souligne l'humilité de son approche, plaçant la foi et le service divin au-dessus de sa fonction royale.
Saint Louis en prière devant la croix – Huile sur toile, XIXe siècle.

Saint Louis en prière devant la croix – Huile sur toile, XIXe siècle.

Ce tableau illustre la dévotion personnelle du roi Louis IX, représenté en prière devant un crucifix. Vêtu de son manteau royal orné de fleurs de lys et d'hermine, symbole de pureté et de souveraineté, il incarne le roi chrétien par excellence. La couronne déposée à ses pieds souligne l'humilité de son approche, plaçant la foi et le service divin au-dessus de sa fonction royale.


  1. Le crucifix :

    • Objet central dans la composition, il symbolise la piété de Louis IX et son rôle de défenseur de la foi chrétienne.

    • Rappel des multiples reliques de la Passion qu'il a acquises, notamment celles conservées dans la Sainte-Chapelle.

  2. Le manteau royal :

    • Orné de fleurs de lys, il évoque son rôle de roi choisi par Dieu, garant de l'ordre et de la justice terrestre.

    • L'hermine blanche représente la pureté morale et le caractère exemplaire du roi.

  3. La couronne déposée :

    • Acte d'humilité, signifiant que le roi place son devoir envers Dieu au-dessus de sa gloire terrestre.

  4. L’attitude de prière :

    • Tête inclinée et mains jointes, Louis IX est représenté dans une position de recueillement intense, reflétant sa vie marquée par une foi profonde.

  5. Les couleurs dominantes :

    • Le rouge du drapé en arrière-plan peut symboliser le sacrifice et la Passion du Christ.

    • Les teintes dorées évoquent la lumière divine et la sainteté associées à Louis IX.

  6. Contexte historique et artistique :

    • Le tableau, daté du XIXe siècle, reflète l'intérêt romantique pour les figures historiques exemplaires et religieuses, à une époque où le culte de Saint Louis était encore très présent dans l'imaginaire national.

Ce tableau renforce l'image d'un roi profondément chrétien, modèle de piété et de charité, dont la spiritualité continue d'inspirer à travers les siècles.


Chapitre 3 : Vie religieuse privée



Reliquaire moderne de la Sainte Couronne d’Épines – Notre-Dame de Paris, 2025. Ce reliquaire, situé dans un écrin contemporain au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris, abrite la Sainte Couronne d’Épines, l’une des reliques les plus vénérées acquises par Saint Louis en 1239. Sa présentation au cœur d’un cadre gothique flamboyant reflète l’héritage spirituel et architectural du roi, qui fit construire la Sainte-Chapelle pour conserver ce trésor sacré.
Reliquaire moderne de la Sainte Couronne d’Épines – Notre-Dame de Paris, 2025.

Reliquaire moderne de la Sainte Couronne d’Épines – Notre-Dame de Paris, 2025.

Ce reliquaire, situé dans un écrin contemporain au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris, abrite la Sainte Couronne d’Épines, l’une des reliques les plus vénérées acquises par Saint Louis en 1239. Sa présentation au cœur d’un cadre gothique flamboyant reflète l’héritage spirituel et architectural du roi, qui fit construire la Sainte-Chapelle pour conserver ce trésor sacré.


  1. La Sainte Couronne d’Épines :

    • Relique centrale de la Passion du Christ, achetée par Louis IX auprès de l’empereur latin de Constantinople, Baudouin II.

    • Symbole de la piété du roi et de son engagement envers la chrétienté.

  2. Le reliquaire contemporain :

    • Conception moderne respectant l’esprit de la dévotion et de la mise en valeur des reliques.

    • Disposition circulaire des niches évoque une mandorle divine, symbolisant l’éternité et la perfection.

  3. Contexte historique :

    • Louis IX fit construire la Sainte-Chapelle à Paris pour abriter la Sainte Couronne et d’autres reliques.

    • La Couronne témoigne de l’ambition de Louis IX de faire de Paris un centre spirituel et politique.

  4. La cathédrale Notre-Dame :

    • Écrin temporaire pour le reliquaire en 2025, suite à la restauration de Notre-Dame après l’incendie de 2019.

    • Les vitraux en arrière-plan rappellent l’art sacré commandé par Saint Louis, notamment les vitraux de la Sainte-Chapelle.

  5. Symbolisme :

    • La Sainte Couronne incarne le lien entre la royauté et la spiritualité. En l’acquérant, Louis IX a renforcé son image de roi chrétien dévoué et protecteur de la foi.

    • Elle demeure un objet de dévotion pour les fidèles et un témoignage de l’histoire médiévale française.


Cette mise en valeur contemporaine de la Sainte Couronne d’Épines perpétue l’héritage spirituel de Saint Louis, ancrant cette relique dans l’histoire et la foi tout en dialoguant avec le patrimoine architectural.



Saint Louis visitant les lépreux, tableau peint par Albert Maignan en 1878. La scène dépeint Louis IX, roi de France, drapé dans un manteau royal, soutenant un lépreux nu et agenouillé devant lui. À gauche, deux membres de la suite royale se tiennent en retrait, l'un d'eux se couvrant le visage en signe de dégoût. Cette œuvre illustre la piété et la charité exemplaires du roi, connu pour son engagement auprès des plus démunis, notamment les malades et les lépreux.
Saint Louis visitant les lépreux, tableau peint par Albert Maignan en 1878.

Saint Louis visitant les lépreux, tableau peint par Albert Maignan en 1878.

La scène dépeint Louis IX, roi de France, drapé dans un manteau royal, soutenant un lépreux nu et agenouillé devant lui. À gauche, deux membres de la suite royale se tiennent en retrait, l'un d'eux se couvrant le visage en signe de dégoût. Cette œuvre illustre la piété et la charité exemplaires du roi, connu pour son engagement auprès des plus démunis, notamment les malades et les lépreux.


  1. Saint Louis (au centre) : Représenté dans une posture de compassion, vêtu d’un manteau royal, il incarne l’idéal chrétien de charité en soutenant physiquement le lépreux, un acte courageux et emblématique de son dévouement religieux.

  2. Lépreux (à droite) : Nu et visiblement souffrant, il symbolise la marginalisation et la détresse des malades à cette époque. Sa posture, à genoux, exprime l’humilité et la vulnérabilité.

  3. Membres de la suite royale (à gauche) : Contrastant avec l’attitude du roi, l'un des personnages détourne son visage en signe de répulsion, reflétant les peurs et préjugés communs vis-à-vis de la lèpre au Moyen Âge.

  4. Ambiance picturale : Les tons sombres et le décor dépouillé mettent l’accent sur la gravité de la scène et renforcent le contraste entre la grandeur royale et l’humilité du geste de charité.

  5. Justification contextuelle : Ce tableau met en lumière une vertu essentielle de Saint Louis : son engagement personnel dans des actes de miséricorde, notamment envers les lépreux, en opposition aux attitudes de son entourage. Cela reflète son idéal de roi chrétien suivant les enseignements de l’Évangile.


Chapitre 3 : Vie Religieuse Privée

Gravure représentant l’Hôpital des Quinze-Vingts à Paris, fondé par Louis IX en 1264. Destiné à accueillir 300 aveugles (soit "quinze vingts" en ancien français), cet établissement illustre l’un des plus importants gestes de charité du roi. Il témoigne de son engagement envers les plus démunis, incarnant son idéal de roi chrétien au service de ses sujets.
Gravure représentant l’Hôpital des Quinze-Vingts à Paris, fondé par Louis IX en 1264.

Gravure représentant l’Hôpital des Quinze-Vingts à Paris, fondé par Louis IX en 1264.

Destiné à accueillir 300 aveugles (soit "quinze vingts" en ancien français), cet établissement illustre l’un des plus importants gestes de charité du roi. Il témoigne de son engagement envers les plus démunis, incarnant son idéal de roi chrétien au service de ses sujets.


  1. L’Hôpital des Quinze-Vingts : Construit à Paris sous l’ordre de Louis IX, il avait pour but de loger et soigner les aveugles pauvres. Ce chiffre de 300 résidents reflète l’envergure de cette institution pour l’époque médiévale.

  2. Architecture : Les bâtiments représentés sur cette gravure témoignent de l’architecture gothique de l’époque, avec des fenêtres en ogive et une chapelle centrale.

  3. Signification du nom : "Quinze-Vingts" est un système de numération basé sur la vingtaine, utilisé au Moyen Âge. Le nom fait directement référence aux 300 places prévues pour les aveugles.

  4. Contexte historique : La fondation de cet hôpital s’inscrit dans la série d’œuvres charitables entreprises par Louis IX, notamment en réponse aux fléaux sociaux comme la pauvreté et les maladies incurables.

  5. Justification contextuelle : Ce projet illustre non seulement la dévotion personnelle de Saint Louis, mais aussi sa vision d’une monarchie au service du bien commun, faisant de lui un modèle de roi chrétien pour les siècles suivants.



Sainte-Chapelle de Paris – Vitraux représentant des scènes de la Passion du Christ (XIIIe siècle). Chef-d’œuvre du style gothique rayonnant, la Sainte-Chapelle fut construite sur l’ordre de Louis IX pour abriter les reliques de la Passion, notamment la Sainte Couronne d’Épines. Ses vitraux monumentaux racontent l’histoire biblique et incarnent la foi inébranlable du roi.
Sainte-Chapelle de Paris – Vitraux représentant des scènes de la Passion du Christ (XIIIe siècle).

Sainte-Chapelle de Paris – Vitraux représentant des scènes de la Passion du Christ (XIIIe siècle).

Chef-d’œuvre du style gothique rayonnant, la Sainte-Chapelle fut construite sur l’ordre de Louis IX pour abriter les reliques de la Passion, notamment la Sainte Couronne d’Épines. Ses vitraux monumentaux racontent l’histoire biblique et incarnent la foi inébranlable du roi.


  1. Origine de la Sainte-Chapelle :

    • Construite entre 1241 et 1248 dans l’enceinte du Palais de la Cité, à Paris.

    • Sa fonction première était de préserver les reliques acquises par Louis IX, dont la Couronne d’Épines, des fragments de la Vraie Croix, et d’autres objets sacrés.

  2. Vitraux exceptionnels :

    • Environ 15 mètres de hauteur, les vitraux racontent 1 113 scènes bibliques, des livres de la Genèse à l’Apocalypse.

    • Les scènes de la Passion du Christ se distinguent par leur éclat et symbolisent la souffrance rédemptrice, un écho à la dévotion de Louis IX.

  3. Style architectural :

    • La Sainte-Chapelle est un exemple emblématique du gothique rayonnant, avec une prédominance de fenêtres sur les murs, conférant une impression de légèreté et d’élévation spirituelle.

    • Les piliers fins et l’architecture en hauteur renforcent cette aspiration céleste.

  4. Contexte historique :

    • Louis IX a acquis les reliques pour renforcer le prestige de la monarchie française et la position de Paris comme centre spirituel de l’Europe.

    • L’édifice a également servi à affirmer le rôle de roi très chrétien, défenseur de la foi.

  5. Symbole de piété :

    • Les vitraux et la Sainte-Chapelle témoignent de l’engagement spirituel de Louis IX, considéré comme un modèle de sainteté.

    • Chaque élément architectural et artistique reflète la centralité de la religion dans son règne.


 

Bibliographie


Ouvrages monographiques


  1. Le Goff, Jacques. Saint Louis. Paris : Gallimard, 1996.

  2. Analyse détaillée de la vie, du règne et de la spiritualité de Saint Louis.

  3. Viollet, Paul. Les Établissements de Saint Louis. Paris : Société de l'histoire de France, 1881.

  4. Étude des réformes législatives et administratives instaurées par Saint Louis.

  5. Sivéry, Gérard. Marguerite de Provence. Une reine au temps des Cathédrales. Lille : Presses universitaires de Lille, 1987.

  6. Portrait de la reine Marguerite, épouse de Saint Louis, et analyse de son rôle politique.

  7. Jordan, William Chester. Men at the Center: Redemptive Governance under Louis IX. Budapest : Central European University Press, 2012.

  8. Exploration de la gouvernance religieuse et rédemptrice sous Saint Louis.

  9. Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont. Vie de Saint Louis, roi de France, par Le Nain de Tillemont : 1847-1851 (publié d'après le manuscrit original). - Gallica, Bibliothèque nationale de France.


Articles et Contributions Académiques


  1. Beaune, Colette. "La légende de Jean Tristan, fils de Saint Louis." Mélanges de l'École française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes, tome 98, n°1, 1986, pp. 143-160.

  2. Étude des récits mythologiques et historiques autour de Jean Tristan, fils de Saint Louis​mefr_0223-5110_1986_num….

  3. Marie Dejoux. "Quand Saint Louis exigeait la restitution des biens mal acquis (1247-1270)." Encyclopédie d'Histoire Numérique de l'Europe (EHNE), 2024.

  4. Analyse des enquêtes de réparation menées sous Louis IX et de leur impact sur la gouvernance​Quand Saint Louis exige….

  5. Le Goff, Jacques. "Blanche de Castille, maternelle et dominatrice." Dans Isabelle d’Angoulême, comtesse-reine et son temps (1186-1246). Poitiers : Centre d'Études Supérieures de Civilisation Médiévale, 1999.

  6. Examen du rôle politique et maternel de Blanche de Castille dans la formation et la régence de Saint Louis.

  7. Salet, Francis. "Henri-Paul Eydoux : Saint Louis et son temps." Bulletin Monumental, tome 129, n°2, 1971, p. 150.

  8. Panorama général des transformations politiques et culturelles sous le règne de Saint Louis.


Sources Primaires


  1. Jean de Joinville. Vie de Saint Louis. Manuscrit numérisé, Bibliothèque nationale de France, Français 13568.

  2. Témoignage direct et hagiographique sur la vie et les actions de Louis IX.

  3. Saint-Pathus, Guillaume de. Vie et miracles de Saint Louis. Paris : Bibliothèque de la Sorbonne, 1320.

  4. Chronique des actes pieux et des miracles attribués à Saint Louis.


Contributions Pédagogiques


  1. "Pourquoi Saint Louis n'était-il pas un roi comme les autres ?" Collège Robert Doisneau, Gonesse, 2025.

  2. Document pédagogique retraçant les éléments distinctifs de la personnalité et du règne de Saint Louis



 

Glossaire


Canonisation

Processus par lequel Louis IX a été proclamé saint en 1297 par le pape Boniface VIII, en reconnaissance de sa vie pieuse et de ses actions en faveur de la foi chrétienne.


Croisades

Expéditions militaires menées par Louis IX, notamment la septième croisade (1248-1254) et la huitième croisade (1270), visant à défendre la chrétienté en Terre Sainte.


Damiette

Ville égyptienne conquise par Louis IX lors de la septième croisade en 1249. Elle fut reprise par les musulmans peu après.


Enquêtes générales

Procédures administratives mises en place par Louis IX pour enquêter sur les abus des officiers royaux et restaurer les biens injustement acquis.


Établissements de Saint Louis

Compilation de lois promulguées sous le règne de Louis IX, reflétant ses réformes administratives et judiciaires pour renforcer l’autorité royale.


Hagiographie

Biographie d’un saint, souvent idéalisée. Les récits de La Vie de Saint Louis par Joinville et Vie et miracles de Saint Louis par Guillaume de Saint-Pathus en sont des exemples marquants.


Hospice des Quinze-Vingts

Institution fondée par Louis IX en 1260 pour accueillir 300 aveugles. Le nom "Quinze-Vingts" reflète le système vicésimal, où les quantités sont exprimées en multiples de 20 (15x20 = 300), un mode de calcul courant au Moyen Âge. Cet hospice témoigne de l’engagement du roi envers les plus vulnérables.


Justice divine

Concept central dans le règne de Louis IX, selon lequel la justice royale est perçue comme une manifestation de la volonté de Dieu.


Lavage des pieds

Acte symbolique d’humilité pratiqué par Louis IX, qui lavait régulièrement les pieds des pauvres pour montrer sa proximité avec les démunis.


Relique de la Passion

Objets sacrés liés à la Passion du Christ, comme la Sainte Couronne d’épines, acquise par Louis IX et conservée dans la Sainte-Chapelle.


Sainte-Chapelle

Édifice gothique construit à Paris sous Louis IX pour abriter les reliques de la Passion. Symbole de la foi et du rôle spirituel de la monarchie capétienne.


Sainte Couronne d’épines

Relique majeure acquise par Louis IX en 1239, incarnant sa volonté de faire de la France un centre spirituel de la chrétienté.


Système vicésimal

Mode de numération basé sur des multiples de 20(vingt correspond au nombre de doigts et d'orteils que possède l'être humain), utilisé au Moyen Âge pour exprimer des quantités importantes. Exemple : "Quinze-Vingts" signifie 15x20, soit 300. Ce système était courant dans les pratiques de comptage en Europe médiévale.


Virago

Terme utilisé au Moyen Âge pour désigner une femme exerçant des fonctions traditionnellement masculines avec force et autorité. Utilisé pour décrire Blanche de Castille.


Vincennes

Lieu où Louis IX rendait justice sous un chêne, symbolisant son accessibilité et son impartialité en tant que souverain.

 

Encarts












































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