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Photo du rédacteurIvy Cousin

Judith, fille de Charles le Chauve : une vie au cœur des enjeux carolingiens




Judith de Francie, fille de Charles le Chauve, est une figure emblématique du IXᵉ siècle, marquée par des alliances politiques imposées et des choix personnels audacieux. Née vers 844, dans le cadre prestigieux de la cour carolingienne, elle bénéficie d’une éducation soignée, reflétant son rôle stratégique dans les ambitions politiques de son père.
Judith de Francie, fille de Charles le Chauve, est une figure emblématique du IXᵉ siècle, marquée par des alliances politiques imposées et des choix personnels audacieux. Née vers 844, dans le cadre prestigieux de la cour carolingienne, elle bénéficie d’une éducation soignée, reflétant son rôle stratégique dans les ambitions politiques de son père.

Résumé détaillé : L'histoire de Judith de Francie


Judith de Francie, fille de Charles le Chauve, est une figure emblématique du IXᵉ siècle, marquée par des alliances politiques imposées et des choix personnels audacieux. Née vers 844, dans le cadre prestigieux de la cour carolingienne, elle bénéficie d’une éducation soignée, reflétant son rôle stratégique dans les ambitions politiques de son père.


À seulement 12 ans, Judith est mariée à Æthelwulf, roi du Wessex, dans une alliance destinée à renforcer les liens entre la Francie occidentale et l’Angleterre face aux menaces vikings. Couronnée reine, elle introduit le prestige carolingien à la cour anglaise. Veuve deux ans plus tard, elle épouse son beau-fils Æthelbald, une union controversée qui suscite le mépris de l’Église et des nobles. Après la mort d’Æthelbald en 860, Judith retourne en Francie, où son père la place sous surveillance dans un couvent à Senlis pour protéger son statut et son riche douaire.

C’est dans ce contexte qu’elle rencontre Baudouin Bras-de-Fer, un noble flamand ambitieux. Leur amour, jugé inacceptable par Charles le Chauve, conduit le couple à fuir en 862 pour solliciter le soutien du pape Nicolas Ier à Rome. Touché par leur détermination, le pape intervient en leur faveur, et Charles finit par légitimer leur union.


Installés en Flandre, Judith et Baudouin jettent les bases d’une dynastie qui marque durablement l’histoire de la région. Leur fils Baudouin II, en épousant Ælfthryth, fille du roi Alfred le Grand, renforce les liens anglo-flamands. Judith devient ainsi l’ancêtre directe de Guillaume le Conquérant, dont la conquête de l’Angleterre en 1066 redéfinit les équilibres européens.

Par son courage et son intelligence, Judith a su naviguer dans les tensions politiques et religieuses de son époque, affirmant son indépendance et jouant un rôle clé dans la fondation d’une dynastie influente. Son héritage, qui lie la Flandre, la Francie, la Normandie et l’Angleterre, illustre l’impact durable de ses choix sur l’histoire européenne.


L'article


Introduction

Judith, née vers 844, est la fille de Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, et d’Ermentrude d’Orléans. Son destin se déroule dans un contexte de tensions politiques et militaires majeures, marqué par la fragmentation de l’empire carolingien à la suite du traité de Verdun en 843, qui divise l’héritage de Charlemagne entre ses trois petits-fils. Charles reçoit la Francie occidentale, correspondant à une grande partie de l’actuel territoire français, mais cette division crée des frontières instables et des rivalités avec ses frères Lothaire (Francie médiane) et Louis le Germanique (Francie orientale). Son nom, d’origine hébraïque, signifie "louée" ou "digne de louange", et illustre sans doute les ambitions élevées de son père pour son avenir.


Cette période est également marquée par les incursions régulières des Vikings, qui pillent les côtes et les territoires intérieurs des royaumes carolingiens. Ces raids dévastateurs forcent les souverains, dont Charles le Chauve, à adopter des stratégies politiques et militaires pour renforcer leurs alliances et protéger leurs domaines. Dans ce contexte, Judith, princesse carolingienne, devient un outil diplomatique essentiel dans la lutte contre ces menaces. Le règne de Charles, qui débute en 843 à la suite du traité de Verdun, voit la Francie occidentale menacée par les raids vikings et les rivalités internes entre héritiers carolingiens. Judith, en tant que fille aînée, représente un atout précieux pour renforcer les alliances diplomatiques nécessaires à la survie du royaume.


Une éducation exceptionnelle

Contrairement à beaucoup de femmes de son époque, Judith bénéficie d’une éducation soignée, reflet des valeurs carolingiennes, qui accordent une grande importance à l’apprentissage. Les femmes nobles de la dynastie carolingienne, bien que destinées à des rôles matrimoniaux, recevaient parfois une instruction comparable à celle des hommes, particulièrement en matière de lettres et de religion. Judith aurait appris à lire et à écrire en latin, la langue de l’Église et de l’administration, ce qui lui permettait de suivre les textes sacrés et les actes royaux. Elle était probablement instruite dans la lecture des Psaumes, un pilier de la culture chrétienne médiévale.

Cette éducation, dispensée sous la supervision d’ecclésiastiques proches de la cour, visait également à renforcer son rôle spirituel. Les reines et princesses carolingiennes, souvent associées à des œuvres pieuses, étaient perçues comme des médiatrices entre le pouvoir royal et l’Église. Judith grandit donc dans l’idée que son destin est avant tout un outil pour servir les ambitions de son père et de la dynastie.


Un rôle dynastique crucial

En tant que fille de Charles le Chauve, Judith est au centre des préoccupations politiques de la Francie occidentale. Les femmes de son rang étaient fréquemment utilisées comme instruments de négociation dans les alliances matrimoniales. Le traité de Verdun ayant divisé l’Empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne (Lothaire, Louis le Germanique et Charles le Chauve), chaque union devenait une stratégie essentielle pour garantir la paix ou pour affirmer une position de force face aux autres royaumes.

Charles le Chauve, conscient de l’importance symbolique de Judith, s’assure que son mariage soit un levier diplomatique. Son statut d’aînée et son appartenance à la lignée carolingienne en font une candidate idéale pour conclure des alliances prestigieuses. Cela explique son mariage en 856 avec Æthelwulf, roi du Wessex, un choix qui reflète la volonté de Charles d’établir une coopération étroite avec l’Angleterre pour lutter contre les invasions vikings.


Ainsi, dès son plus jeune âge, Judith est projetée dans les intrigues diplomatiques et religieuses du IXe siècle. Si ses deux premiers mariages sont imposés par les nécessités politiques de son époque, ils illustrent également les tensions dynastiques et les alliances fragiles entre royaumes carolingiens et anglo-saxons. Ces unions, bien que cruciales pour la stabilité du royaume, marquent le début d’un parcours personnel où Judith finit par s’affranchir des décisions imposées pour faire des choix audacieux.

1. Les alliances politiques : mariage avec Æthelwulf et Æthelbald

2. Retour en Francie et réclusion à Senlis

3. La rencontre avec Baudouin Bras-de-Fer

4. Une fuite audacieuse et le soutien du pape

5. La fondation de la dynastie flamande

6. Un héritage extraordinaire

Conclusion



 

Page du Psautier d'Utrecht (vers 820), montrant des illustrations expressives et dynamiques inspirées des Psaumes bibliques. Cette enluminure, dans le style typique de l’époque carolingienne, combine des scènes narratives et symboliques : un scribe à son pupitre, des figures religieuses, et des éléments paysagers détaillés, dont un dragon symbolisant le mal. Le manuscrit, produit sous Louis le Pieux, témoigne de l’intensité spirituelle et de l’innovation artistique du Haut Moyen Âge. Collection : Psalterium Latinum, HSS: Hs 32 dl 1-2.
Page du Psautier d'Utrecht (vers 820), montrant des illustrations expressives et dynamiques inspirées des Psaumes bibliques. Cette enluminure, dans le style typique de l’époque carolingienne, combine des scènes narratives et symboliques : un scribe à son pupitre, des figures religieuses, et des éléments paysagers détaillés, dont un dragon symbolisant le mal. Le manuscrit, produit sous Louis le Pieux, témoigne de l’intensité spirituelle et de l’innovation artistique du Haut Moyen Âge. Collection : Psalterium Latinum, HSS: Hs 32 dl 1-2.


Page du Psautier d'Utrecht (vers 820), manuscrit carolingien illustré dans un style vivant et expressif. Cette enluminure représente des scènes symboliques inspirées des Psaumes, mêlant des figures bibliques et des allégories visuelles. Produit sous le règne de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, ce manuscrit illustre la richesse artistique et spirituelle de l'époque carolingienne. Collection : Psalterium Latinum, HSS: Hs 32 dl 1-2.
Page du Psautier d'Utrecht (vers 820), manuscrit carolingien illustré dans un style vivant et expressif. Cette enluminure représente des scènes symboliques inspirées des Psaumes, mêlant des figures bibliques et des allégories visuelles. Produit sous le règne de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, ce manuscrit illustre la richesse artistique et spirituelle de l'époque carolingienne. Collection : Psalterium Latinum, HSS: Hs 32 dl 1-2.


Page extraite de l’Évangéliaire de Charlemagne (ou de Godescalc), représentant le Christ en majesté. Ce manuscrit, commandé par Charlemagne à la fin du VIIIᵉ siècle, illustre l’art carolingien à son apogée, mêlant influences byzantines et mérovingiennes. Le Christ, assis sur un trône orné, bénit de la main droite et tient l’Évangile de la gauche, symbolisant son rôle de souverain spirituel. Les détails ornés, les motifs végétaux et les lettres dorées soulignent la richesse et le prestige associés à ce manuscrit, destiné à célébrer la puissance de l’Empire carolingien.
Page extraite de l’Évangéliaire de Charlemagne (ou de Godescalc), représentant le Christ en majesté. Ce manuscrit, commandé par Charlemagne à la fin du VIIIᵉ siècle, illustre l’art carolingien à son apogée, mêlant influences byzantines et mérovingiennes. Le Christ, assis sur un trône orné, bénit de la main droite et tient l’Évangile de la gauche, symbolisant son rôle de souverain spirituel. Les détails ornés, les motifs végétaux et les lettres dorées soulignent la richesse et le prestige associés à ce manuscrit, destiné à célébrer la puissance de l’Empire carolingien.


Charles le Chauve, représenté en majesté sur le folio 5v du Codex Aureus de Saint-Emmeran, manuscrit d'une richesse exceptionnelle commandé par l’empereur lui-même au IXᵉ siècle. Assis sur un trône somptueux sous une arche ornée, il est entouré d'anges et de figures symbolisant la protection divine et la puissance terrestre. Ce chef-d'œuvre de l’enluminure carolingienne illustre le rôle central de Charles dans la perpétuation de l’héritage impérial de Charlemagne, mêlant art, religion et autorité. C'est Charles le Chauve, empereur du Saint-Empire romain germanique, qui a commandé le Codex Aureus de Saint-Emmeran au IXᵉ siècle. Il régna sur la Francie occidentale à partir de 843 et devint empereur en 875. Ce manuscrit somptueux témoigne de son désir d’affirmer son autorité impériale et de se présenter comme le continuateur légitime de l’œuvre de son grand-père Charlemagne.
Charles le Chauve, représenté en majesté sur le folio 5v du Codex Aureus de Saint-Emmeran, manuscrit d'une richesse exceptionnelle commandé par l’empereur lui-même au IXᵉ siècle. Assis sur un trône somptueux sous une arche ornée, il est entouré d'anges et de figures symbolisant la protection divine et la puissance terrestre. Ce chef-d'œuvre de l’enluminure carolingienne illustre le rôle central de Charles dans la perpétuation de l’héritage impérial de Charlemagne, mêlant art, religion et autorité. C'est Charles le Chauve, empereur du Saint-Empire romain germanique, qui a commandé le Codex Aureus de Saint-Emmeran au IXᵉ siècle. Il régna sur la Francie occidentale à partir de 843 et devint empereur en 875. Ce manuscrit somptueux témoigne de son désir d’affirmer son autorité impériale et de se présenter comme le continuateur légitime de l’œuvre de son grand-père Charlemagne.

Richilde de Provence, représentée dans une enluminure médiévale, est ici couronnée en tant qu’impératrice. Bien que cette image ne représente pas directement Judith de Francie, elle illustre le rôle symbolique des reines et impératrices dans les alliances politiques et les dynamiques de pouvoir carolingiennes. Ce type d’iconographie peut servir à évoquer les mariages royaux de Judith, notamment ses unions avec Æthelwulf et Æthelbald, qui furent des instruments stratégiques au service des ambitions politiques de Charles le Chauve.
Richilde de Provence, représentée dans une enluminure médiévale, est ici couronnée en tant qu’impératrice. Bien que cette image ne représente pas directement Judith de Francie, elle illustre le rôle symbolique des reines et impératrices dans les alliances politiques et les dynamiques de pouvoir carolingiennes. Ce type d’iconographie peut servir à évoquer les mariages royaux de Judith, notamment ses unions avec Æthelwulf et Æthelbald, qui furent des instruments stratégiques au service des ambitions politiques de Charles le Chauve.


Carte illustrant la division de l’Empire carolingien suite au traité de Verdun en 843. Ce traité marque le partage de l’empire entre les trois petits-fils de Charlemagne : Charles le Chauve (en rouge) obtient la Francie occidentale, Lothaire (en vert) reçoit la Francie médiane, incluant la Lotharingie et l’Italie du Nord, et Louis le Germanique (en jaune) gouverne la Francie orientale. Cette partition pose les bases des tensions politiques et territoriales entre ces royaumes, notamment dans le contexte des invasions vikings et des luttes dynastiques.
Carte illustrant la division de l’Empire carolingien suite au traité de Verdun en 843. Ce traité marque le partage de l’empire entre les trois petits-fils de Charlemagne : Charles le Chauve (en rouge) obtient la Francie occidentale, Lothaire (en vert) reçoit la Francie médiane, incluant la Lotharingie et l’Italie du Nord, et Louis le Germanique (en jaune) gouverne la Francie orientale. Cette partition pose les bases des tensions politiques et territoriales entre ces royaumes, notamment dans le contexte des invasions vikings et des luttes dynastiques.


Carte illustrant l’expansion des Vikings et leurs incursions en Europe entre le VIIIᵉ et le XIᵉ siècle. Les zones en rouge foncé marquent les établissements les plus anciens, tandis que les couleurs plus claires montrent les régions colonisées ou exposées aux raids réguliers. Cette menace viking persistante a poussé Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, et Æthelwulf, roi du Wessex, à former une alliance stratégique, scellée par le mariage de Judith avec Æthelwulf, afin de renforcer la défense de leurs royaumes respectifs.
Carte illustrant l’expansion des Vikings et leurs incursions en Europe entre le VIIIᵉ et le XIᵉ siècle. Les zones en rouge foncé marquent les établissements les plus anciens, tandis que les couleurs plus claires montrent les régions colonisées ou exposées aux raids réguliers. Cette menace viking persistante a poussé Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, et Æthelwulf, roi du Wessex, à former une alliance stratégique, scellée par le mariage de Judith avec Æthelwulf, afin de renforcer la défense de leurs royaumes respectifs.


Le trône de Charlemagne dans la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle, un symbole puissant de l’autorité impériale carolingienne. Situé au cœur de l’église construite vers 800, ce trône en marbre, simple mais imposant, était le siège du pouvoir de Charlemagne, utilisé lors des cérémonies de couronnement. La chapelle palatine, chef-d'œuvre de l’architecture carolingienne, témoigne de l’ambition de Charlemagne de restaurer la grandeur de l’Empire romain et d’unifier l’Europe sous une autorité chrétienne.
Le trône de Charlemagne dans la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle, un symbole puissant de l’autorité impériale carolingienne. Situé au cœur de l’église construite vers 800, ce trône en marbre, simple mais imposant, était le siège du pouvoir de Charlemagne, utilisé lors des cérémonies de couronnement. La chapelle palatine, chef-d'œuvre de l’architecture carolingienne, témoigne de l’ambition de Charlemagne de restaurer la grandeur de l’Empire romain et d’unifier l’Europe sous une autorité chrétienne.


Ce sceau représente Charles II le Chauve, roi de Francie occidentale, portant une couronne et inscrit dans une légende circulaire en latin : "Gratia Dei Rex" (Roi par la grâce de Dieu). Utilisé pour authentifier des documents officiels, ce sceau symbolise l’autorité royale et la continuité de l’héritage carolingien. Conservé aux Archives Nationales, il est une précieuse relique de l’administration médiévale et du pouvoir de Charles le Chauve.
Ce sceau représente Charles II le Chauve, roi de Francie occidentale, portant une couronne et inscrit dans une légende circulaire en latin : "Gratia Dei Rex" (Roi par la grâce de Dieu). Utilisé pour authentifier des documents officiels, ce sceau symbolise l’autorité royale et la continuité de l’héritage carolingien. Conservé aux Archives Nationales, il est une précieuse relique de l’administration médiévale et du pouvoir de Charles le Chauve.



Grammaire enseignant aux élèves. Cette illustration, tirée d'une copie des Noces de Philologie et de Mercure de Martianus Capella (Ve siècle), représente la personnification allégorique de la Grammaire. Ce manuscrit du Xe siècle, conservé à Fleury, illustre les sept arts libéraux enseignés au Moyen Âge. La Grammaire, symboliquement assise et tenant une férule, transmet son savoir à des élèves munis de tablettes, soulignant l'importance de l'éducation dans la tradition intellectuelle médiévale. Ce type de représentation n'évoque pas une figure historique réelle, mais une discipline intellectuelle fondamentale de l'époque. Cette image reflète également l’effort des monastères carolingiens pour préserver et transmettre les connaissances dans un contexte de réorganisation face aux défis, notamment les incursions vikings.
Grammaire enseignant aux élèves. Cette illustration, tirée d'une copie des Noces de Philologie et de Mercure de Martianus Capella (Ve siècle), représente la personnification allégorique de la Grammaire. Ce manuscrit du Xe siècle, conservé à Fleury, illustre les sept arts libéraux enseignés au Moyen Âge. La Grammaire, symboliquement assise et tenant une férule, transmet son savoir à des élèves munis de tablettes, soulignant l'importance de l'éducation dans la tradition intellectuelle médiévale. Ce type de représentation n'évoque pas une figure historique réelle, mais une discipline intellectuelle fondamentale de l'époque. Cette image reflète également l’effort des monastères carolingiens pour préserver et transmettre les connaissances dans un contexte de réorganisation face aux défis, notamment les incursions vikings.



"Mariage de Baudouin Iᵉʳ Bras de Fer et Judith de France." Cette enluminure, tirée du manuscrit Latin 4915 (f.325) conservé à la Bibliothèque nationale de France, représente la cérémonie nuptiale entre Baudouin Bras de Fer, premier comte de Flandre, et Judith, fille de Charles le Chauve. Ce mariage, survenu au IXᵉ siècle, symbolise une alliance politique audacieuse, marquant le début de la dynastie flamande. Cette image témoigne également de l’importance des unions royales dans la consolidation des territoires et le renforcement des dynasties médiévales.
"Mariage de Baudouin Iᵉʳ Bras de Fer et Judith de France." Cette enluminure, tirée du manuscrit Latin 4915 (f.325) conservé à la Bibliothèque nationale de France, représente la cérémonie nuptiale entre Baudouin Bras de Fer, premier comte de Flandre, et Judith, fille de Charles le Chauve. Ce mariage, survenu au IXᵉ siècle, symbolise une alliance politique audacieuse, marquant le début de la dynastie flamande. Cette image témoigne également de l’importance des unions royales dans la consolidation des territoires et le renforcement des dynasties médiévales.


Baudouin Bras-de-Fer et Judith de France Ce tableau, réalisé par Arnould de Vuez au début du XVIIIᵉ siècle (entre 1712 et 1714), représente Baudouin Bras-de-Fer, premier comte de Flandre, et son épouse Judith de France, fille de Charles le Chauve. Peinte à l'huile sur bois, l'œuvre met en scène Baudouin en armure, tenant un bouclier orné d'armoiries, en conversation avec Judith, assise et vêtue de manière royale. Ce portrait allégorique illustre l'union stratégique et légendaire qui donna naissance à la dynastie comtale de Flandre. L'œuvre est conservée au musée des Beaux-Arts de Lille (inv. P 1126) et constitue un exemple remarquable de la manière dont les figures historiques furent idéalisées dans l'art des siècles postérieurs.
Baudouin Bras-de-Fer et Judith de France Ce tableau, réalisé par Arnould de Vuez au début du XVIIIᵉ siècle (entre 1712 et 1714), représente Baudouin Bras-de-Fer, premier comte de Flandre, et son épouse Judith de France, fille de Charles le Chauve. Peinte à l'huile sur bois, l'œuvre met en scène Baudouin en armure, tenant un bouclier orné d'armoiries, en conversation avec Judith, assise et vêtue de manière royale. Ce portrait allégorique illustre l'union stratégique et légendaire qui donna naissance à la dynastie comtale de Flandre. L'œuvre est conservée au musée des Beaux-Arts de Lille (inv. P 1126) et constitue un exemple remarquable de la manière dont les figures historiques furent idéalisées dans l'art des siècles postérieurs.


Représentation de Baudouin Bras-de-Fer et Judith de Francie occidentale, unissant leurs destins à travers une alliance audacieuse au IXᵉ siècle. Ce tableau illustre symboliquement l'union entre le noble flamand et la fille de Charles le Chauve, marquant le début de la dynastie comtale de Flandre. Les armoiries présentes évoquent la lignée prestigieuse qui en découlera, liant la Flandre à l'histoire européenne.
Représentation de Baudouin Bras-de-Fer et Judith de Francie occidentale, unissant leurs destins à travers une alliance audacieuse au IXᵉ siècle. Ce tableau illustre symboliquement l'union entre le noble flamand et la fille de Charles le Chauve, marquant le début de la dynastie comtale de Flandre. Les armoiries présentes évoquent la lignée prestigieuse qui en découlera, liant la Flandre à l'histoire européenne.



Tapisserie de Bayeux - Scène 23 (détail) : Guillaume le Conquérant - Cette représentation iconique montre Guillaume dans une posture d’autorité, reflétant son rôle central dans la conquête de l’Angleterre en 1066. La tapisserie illustre les exploits de ce descendant de Judith, témoignage visuel de l’influence durable de sa lignée sur l’histoire médiévale.
Tapisserie de Bayeux - Scène 23 (détail) : Guillaume le Conquérant - Cette représentation iconique montre Guillaume dans une posture d’autorité, reflétant son rôle central dans la conquête de l’Angleterre en 1066. La tapisserie illustre les exploits de ce descendant de Judith, témoignage visuel de l’influence durable de sa lignée sur l’histoire médiévale.



« Le duc de Normandie Guillaume le Bâtard vainquit les Français à la bataille de Mortemer et envoya un messager au roi Henri de France vaincu. » - Cette illustration issue des Chroniques de Saint-Denis (XIVᵉ siècle) met en lumière l’ascension et les victoires militaires de Guillaume le Conquérant, descendant de Judith de Francie et Baudouin Bras-de-Fer, soulignant l’impact durable de cette lignée dans l’histoire européenne.
« Le duc de Normandie Guillaume le Bâtard vainquit les Français à la bataille de Mortemer et envoya un messager au roi Henri de France vaincu. » - Cette illustration issue des Chroniques de Saint-Denis (XIVᵉ siècle) met en lumière l’ascension et les victoires militaires de Guillaume le Conquérant, descendant de Judith de Francie et Baudouin Bras-de-Fer, soulignant l’impact durable de cette lignée dans l’histoire européenne.


 À la croisée de l’histoire et des hypothèses, l’abbaye Saint-Rémi de Senlis, fondée en 795, pourrait être le lieu où Judith de Francie fut placée sous protection par son père, Charles le Chauve. Bien qu’aucune source définitive ne confirme ce fait, les recherches historiques mettent en lumière le rôle crucial des monastères féminins dans les stratégies dynastiques de l’époque carolingienne. Une énigme historique qui soulève autant de questions qu’elle fascine.
À la croisée de l’histoire et des hypothèses, l’abbaye Saint-Rémi de Senlis, fondée en 795, pourrait être le lieu où Judith de Francie fut placée sous protection par son père, Charles le Chauve. Bien qu’aucune source définitive ne confirme ce fait, les recherches historiques mettent en lumière le rôle crucial des monastères féminins dans les stratégies dynastiques de l’époque carolingienne. Une énigme historique qui soulève autant de questions qu’elle fascine.

 À la croisée de l’histoire et des hypothèses, l’abbaye Saint-Rémi de Senlis, fondée en 795, pourrait être le lieu où Judith de Francie fut placée sous protection par son père, Charles le Chauve. Bien qu’aucune source définitive ne confirme ce fait, les recherches historiques mettent en lumière le rôle crucial des monastères féminins dans les stratégies dynastiques de l’époque carolingienne. Une énigme historique qui soulève autant de questions qu’elle fascine.
À la croisée de l’histoire et des hypothèses, l’abbaye Saint-Rémi de Senlis, fondée en 795, pourrait être le lieu où Judith de Francie fut placée sous protection par son père, Charles le Chauve. Bien qu’aucune source définitive ne confirme ce fait, les recherches historiques mettent en lumière le rôle crucial des monastères féminins dans les stratégies dynastiques de l’époque carolingienne. Une énigme historique qui soulève autant de questions qu’elle fascine.

 

Bibliographie pour l'article sur Judith de Francie


Ouvrages généraux sur les Carolingiens et le Haut Moyen Âge :

  • Favier, Jean. Charlemagne. Paris : Fayard, 1999.

  • Fouracre, Paul (dir.). The New Cambridge Medieval History, Vol. II: c. 700 – c. 900. Cambridge : Cambridge University Press, 1995.

  • Nelson, Janet L. Charles the Bald. London : Longman, 1992.


Études spécifiques sur Judith et les dynasties carolingiennes :

  • Bougard, François. Les Carolingiens et le pouvoir royal. Paris : Presses universitaires de France, 2011.

  • Stafford, Pauline. Queen Emma and Queen Edith: Queenship and Women’s Power in Eleventh-Century England. Cambridge : Cambridge University Press, 1997.


Articles académiques :

  • Asser, Alfred. Life of King Alfred. Édition annotée par Simon Keynes et Michael Lapidge, Harmondsworth : Penguin Classics, 1983. [Mention du scandale du mariage avec Æthelbald].

  • Nelson, Janet L. "The Frankish Kingdoms and the Carolingian Empire." Dans The Cambridge History of Medieval Political Thought c. 350–c. 1450, sous la direction de J. H. Burns, pp. 140–172. Cambridge : Cambridge University Press, 1988.


Ouvrages sur Baudouin Bras-de-Fer et la Flandre :

  • Dhondt, Jan. Les origines des principautés territoriales en France (XIᵉ siècle). Bruxelles : Éditions de l’Université de Bruxelles, 1948.

  • Verhulst, Adriaan. The Rise of Cities in North-West Europe. Cambridge : Cambridge University Press, 1999.


Sources primaires et chroniques médiévales :

  • Asser, Gesta Ælfredi (Les actes d'Alfred), trad. et éd. Simon Keynes et Michael Lapidge.

  • Annales de Saint-Bertin, dans Les Grandes Chroniques de France, Paris : Belles Lettres, édition critique par Jules-Joseph Briois, 2015.


Études sur l’héritage de Judith :

  • Chibnall, Marjorie. The Normans. Oxford : Blackwell Publishers, 2000. [Lien avec Guillaume le Conquérant].

  • Bates, David. William the Conqueror. New Haven : Yale University Press, 2016.


Bases de données et ressources numériques :

  • Europeana.eu : Archives numérisées sur les Carolingiens et la dynastie flamande.

  • Gallica.bnf.fr : Manuscrits carolingiens et textes relatifs à Judith et à Baudouin Bras-de-Fer.

  • Persée.fr : Articles académiques sur les alliances carolingiennes et la diplomatie du IXᵉ siècle.


 


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