La Genèse
L'église a été fondée en 1031 par Guy Ier de Montlhéry et sa femme Hodierne de Gometz. Trente ans plus tard, ils bâtirent un prieuré et demandèrent à l'évêque d'offrir église et le prieuré à l'abbaye de Cluny. Rien de cette première filiale de Cluny en région parisienne ne subsiste : la Révolution française l'a anéantit. Les parties de l'église bâties jusqu'à la fin du XIe siècle se sont apparemment aussi perdues. Le portail gothique des années 1220 est célèbre pour sa qualité artistique et son iconographie; le tympan représente le couronnement de la Vierge.
Un lieu de pèlerinage
D'église à Basilique
Une histoire riche et mouvementée
Un exemple remarquable d'architecture religieuse
L'iconographie au Moyen Âge
L'album
Notes et sources
La Genèse
L'église a été fondée en 1031 par Guy Ier de Montlhéry et sa femme Hodierne de Gometz. Trente ans plus tard, ils bâtirent un prieuré et demandèrent à l'évêque d'offrir église et le prieuré à l'abbaye de Cluny.
Rien de cette première filiale de Cluny en région parisienne ne subsiste : la Révolution française l'a anéantit. Les parties de l'église bâties jusqu'à la fin du XIe siècle se sont apparemment aussi perdues. Le portail gothique des années 1220 est célèbre pour sa qualité artistique et son iconographie; le tympan représente le couronnement de la Vierge.
Un lieu de pèlerinage
Le nouvel essor de l'église est possible grâce à son rôle de lieu de pèlerinage à rayonnement régional, attesté depuis le XIIIème siècle, et grâce à la Confrérie Notre-Dame-de-Bonne-Garde.
Hodierne est localement considérée comme une sainte, mais n'est pas encore canonisée. D'abord enterrée devant le portail occidental, sa dépouille est transférée dans la croisée du transept en 1641 par, le nouveau prieur Michel Le Masle, proche du cardinal Armand Jean Duplessis de Richelieu (1585/1642, portrait de gauche) qui enrichit le reliquaire.
Après la Révolution Française, l'église est pratiquement vide et ne contient plus que l'autel des moines et la chaire à prêcher. Le portail est mutilé, la tombe de Hodierne retournée, celle de Gui Ier reste visible jusqu'à l'arrachage des carreaux fleur-de-lysés en 1793 et disparait. Les reliques dispersées et cachées sont rassemblées. De nouveaux reliquaires accueillent les restes des saints Côme, Damien, Eustache, Honoré, Yon, Nicolas, Mamert, Marcel et Urbain, et des saintes Cordule et Julienne. Les pierres tombales de dom Guinebert et de Jehan Pellouard servent provisoirement d'autels jusqu'au milieu du XIXème siècle.
Sous l'empereur Napoléon III (1808/1873), sa soeur de lait, Hortense Lacroix (1809/1875) épouse d'Eugène Cornu, obtient de lui les autorisations pour restaurer l'église. Les travaux se déroulent de 1872 à 1875.
Elle est la première étape en partant de Paris sur le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle par la via Turonensis.
D'église à Basilique
Au milieu du XIXe siècle, l'abbé Arthaud œuvra pour enrichir le reliquaire, et celui-ci prit bientôt une envergure nationale. Le pèlerinage et le reliquaire motivent le pape Pie X à ériger l'église en basilique mineure par un décret du 26 février 1913.
En 1969, Notre-Dame-de-Bonne-Garde est proclamée sainte patronne du nouveau diocèse de Corbeil-Essonnes par Mgr Albert Malbois, son premier évêque. La basilique reste le plus important centre spirituel du diocèse, avec la cathédrale de la Résurrection d'Évry.
Une histoire riche et mouvementée
La basilique de Longpont-sur-Orge a connu de nombreux événements historiques marquants. Pendant la guerre de Cent Ans, elle a été pillée et incendiée à plusieurs reprises. Elle a également été le théâtre de combats pendant les guerres de religion au XVIe siècle.
Un exemple remarquable d'architecture religieuse
La nef et les bas-côtés sont de style roman et datent vraisemblablement du premier quart du XIIe siècle, mais ne furent voûtés qu'ultérieurement. Le transept et le chœur ont été démolis en 1819 en raison de leur vétusté.
Le classement aux monuments historiques par liste de 1862 intervint trop tard pour les sauver. L'engagement du chanoine Auguste Arthaud permit néanmoins de recueillir les fonds nécessaires à leur reconstruction, qui s'effectua entre 1875 et 1878.
Le portail de la basilique de Longpont-sur-Orge est un exemple d'architecture gothique. La basilique elle-même est un mélange d'éléments gothiques et romans, mais le portail est considéré comme un exemple caractéristique de l'architecture gothique française du XIIIe siècle.
Le portail de la basilique de Longpont-sur-Orge est richement décoré avec des sculptures de personnages bibliques, des motifs floraux et des animaux fantastiques, typiques de l'art gothique de l'époque. Le style gothique est caractérisé par des arcs en ogive, des voûtes d'ogives, des arcs-boutants et des fenêtres à lancettes, qui permettent de créer des espaces lumineux et aérés.
En somme, le portail de la basilique de Longpont-sur-Orge est un bel exemple de l'architecture gothique, qui était très en vogue en France au XIIIe siècle.
Mais bien comprendre l'architecture de la basilique il faut dans un premier temps aborder l'iconographie
L'iconographie au Moyen Âge
Le Moyen Âge a conçu l'art comme un enseignement. Le Moyen Âge eut la passion de l'ordre. Il organisa l'art comme il avait organisé le dogme, le savoir humain et la société. La représentation du sacré devient une science qui trouve son point culminant avec les cathédrales gothiques du XIIIe siècle. C'est à cette époque, le terme de la construction de l'église de Longpont que les artistes achèvent par l'œuvre ultime du portail occidental.
Les vitraux des églises et les statues du porche étaient considérés comme «la Bible des pauvres». Les gens simples apprenaient par leurs yeux tout ce qu'ils devaient savoir de leur foi. Grâce aux innombrables statues du porche de Longpont disposées dans un ordre savant, les plus hautes conceptions de la théologie arrivent jusqu'aux intelligences les plus humbles. Toutefois, quiconque arrive sans préparation devant le porche de Longpont, ne saurait entrer dans ce monde fermé. Il faut un guide.
La sculpture est une écriture sacrée dont l'artiste a donné les éléments hautement codifiés. En second lieu, l'iconographie doit obéir aux règles d'une mathématique sacrée : la place, l'ordonnance, le nombre, la symétrie y ont une importance extraordinaire. Un troisième caractère procède d'un usage symbolique d'où il résulte une harmonie qui touche au surnaturel.
Dès le XIIe siècle, les moines de Cluny jugèrent sages de prévenir l'hérésie naissante. Dans l'œuvre de leurs sculpteurs, ils imposèrent l'enseignement des deux principaux sacrements de l'Église : Pénitence et Eucharistie. C'est donc l'esprit clunisien qui explique le portail de Longpont selon la formule « Visibus humanis monstratur mistica clavis », l'œil de l'homme peut contempler ici la clef mystique.
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